Tandis que la maladie de parkinson (MP) est associée dans l’esprit de beaucoup aux " simples tremblements ", la réalité se présente malheureusement tout autrement dans le quotidien des personnes atteintes par cette dernière.
Il me semblait donc nécessaire de vous dévoiler ce que représente réellement la MP, ses conséquences sur la qualité de vie des personnes atteintes MAIS surtout les alternatives possibles pour mieux vivre la maladie au quotidien, et en particulier la pratique d’une activité physique adaptée : et pourquoi pas le yoga ?
Qu’est-ce que la maladie de parkinson ?
La maladie de parkinson est la seconde maladie neurodégénérative la plus représentée en France après la maladie d’Alzheimer. Cette maladie lentement évolutive dont la cause nous échappe encore aujourd’hui, toucherait près de 2500 personnes à la Réunion et plus de 200 000 personnes en métropole.
Rentrons un peu plus au cœur de la maladie.. Dans la MP, les neurones touchés sont les neurones dopaminergiques, ayant ordinairement pour fonction de fabriquer et libérer de la dopamine, neurotransmetteur indispensable au contrôle des mouvements.
L’altération progressive de ces neurones engendre un déficit en dopamine et par conséquent fait de cette maladie, une maladie dit avant tout du mouvement.
En effet, les complications motrices sont celles visibles des autres. Selon le stade de la maladie, elles peuvent être très conséquentes et impacter considérablement le quotidien des personnes atteintes.
Si le tremblement au repos est le signe le plus connu de la maladie, il n’est pourtant pas le plus fréquent. On retrouve avant tout chez le sujet parkinsonien, une lenteur à initier et à exécuter le mouvement, une rigidité importante, des problèmes de coordination et une instabilité posturale.
S’ajoutent à cela des signes non moteurs, les invisibles tels que des troubles digestifs, du sommeil, de l’humeur ou bien encore de la parole. C’est en quoi, la MP entraîne des répercussions considérables sur la qualité de vie, les activités quotidiennes, les liens sociaux et sur l’activité professionnelles des plus jeunes sujets atteints. (1)
Comment mieux vivre avec la maladie ?
Comme je l’ai mentionné précedement la MP est une maladie évolutive, ainsi les traitements médicaux anti-parkinsoniens ne peuvent malheureusement pas la stopper mais permettent toutefois de diminuer son évolution et fort heureusement de mieux vivre au quotidien.
Parmi les traitements non-médicamenteux, différentes études ont pu montrer que l’activité physique est un allié primoridal dans la prévention et le traitement de la maladie de parkinson. Elle joue en effet un un rôle bénéfique : en diminuant l’évolution de la maladie et en freinant les désordres moteurs déjà installés (2).
Grâce à une pratique adaptée, il n’est pas rare que les personnes atteintes parviennent à retrouver une certaine mobilité et équilibre et dans certains cas à améliorer leurs fonctions cognitives. (3) Être actif au quotidien maximisera l’ensemble des effets de la prise en charge.
Pour cela, il faut bien évidemment que l’activité physique soit adaptée et encadrée par un professionnel, le but n’étant évidemment pas de former de futurs marathoniens mais de leur montrer qu’ils sont toujours capables.
Les dernières observations montrent qu’il est judicieux de combiner des exercices de renforcement musculaire avec des activités en aérobie, tous deux pratiqués avec des intensités assez soutenues. (4) Attention, sans aller jusqu’à un état de fatigue conséquent, d’où l’importance de bien connaître ses pratiquants et de travailler en petits groupes. Parmi les activités proposées, on peut retrouver : la marche nordique, le vélo, la danse, l’aquagym, le taï-chi, le Qi gong et le yoga.
Et oui le yoga dans tout ça ?
De par sa complémentarité sur le plan physique et mental, le yoga est une approche très intéressante pour les personnes parkinsoniennes, en association avec d’autres activités, bien sûr.
Permettant de travailler sur la souplesse, la coordination, la perception de son corps dans l’espace, l’équilibre, le renforcement musculaire, le lâcher prise, le yoga de pleine conscience a maintenant fait ses preuves dans le traitement de cette maladie.
Les études montrent que Les personnes pratiquant régulièrement le yoga perçoivent des améliorations sur le plan psychologique avec une diminution de l’anxiété, des amélioration sur l’appareil locomoteur et de ce fait mieux vivre au quotidien leur maladie. (5) (6)
Pour terminer cet article, je vous propose une séquence parfaitement adaptée pour les personnes touchées par la maladie et les séniors.
Bibliographie :
(1) HAS, guide du parcours de soin Maladie de parkinson, Service des maladies chroniques et dispositif d’accompagnement des malades, Juin 2014, Paris.
(2) M.FAYYAZ et al., The Effect of Physical Activity in Parkinson’s Disease: A Mini-Review, Cureus, July 2018.
(3) M.LAUZÉ et al., The Effects of Physical Activity in Parkinson’s Disease: A Review, Journal of Parkinson’s disease, vol 6, n°4, july 2016, Québec.
(4) L.DIBBLE et al., High‐intensity resistance training amplifies muscle hypertrophy and functional gains in persons with Parkinson's disease, Movement disorders, vol 21, n°9, June 2016 USA.
(5) M.VAN PUYBROECK et al., Functional Improvements in Parkinson’s Disease Following a Randomized Trial of Yoga, Hindawi, Vol 2018, June 2018, USA.
(6) A.SLOMSKI, Yoga for Anxiety and Depression Associated With Parkinson Disease, Jama, July 2019, USA.
(7) X.JIN et al., The Impact of Mind-Body Exercises on Motor Function, Depressive Symptoms, and Quality of Life in Parkinson’s Disease: A Systematic Review and Meta-Analysis, Environmental Research and Public Health, December 2019, China.
Site internet :
France parkinson
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